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1874 - La réinsertion des enfants assistés

2° DIVISION. - Assistance publique. Placement au dehors des enfants assistés. Circulaire à MM. les M

Monsieur le Maire,
Par une circulaire du 30 septembre 1872, insérée au Recueil des actes administratifs de la Préfecture un de mes prédécesseurs vous informait de l'augmentation apportée dans les prix des pensions des enfants assistés de 2 à 12 ans placés au dehors ; il insistait sur l'importance du rôle qui vous est dévolu en matière d'assistance publique, sur le concours que l'administration attend de vous et il vous recommandait instamment d'engager les habitants de votre commune à prendre en pension de nos pupilles.

Cet appel a porté ces fruits. Le placement à la campagne est
devenu la règle du service et le séjour à l'hospice dépositaire
l'exception.


Cependant on pourrait désirer que les habitants des campagnes missent
plus d'empressement à se procurer des enfants. Un certain nombre d'entr'eux
peuvent être arrêtés par la crainte de faire un voyage inutile.
Afin d'éviter cet inconvénient, ils n'ont qu'à m'adresser
leurs demandes par votre intermédiaire en y joignant un certificat dé
moralité délivré soit par vous, soit par M. le curé,
et je vous ferai connaître ensuite lorsqu'ils pourront se présenter
à l'hospice pour y recevoir un enfant. Ajoutez que les frais de voyage
leur seront remboursés.


Aujourd'hui que les conditions de l'existence tendent à s'améliorer
et qu'on peut prévoir une baisse certaine et sensible sur le prix des
denrées alimentaires, les avantages offerts aux nouriciers constituent
une rémunération très convenable : les prix de pension
sont en effet de 18 fr. par mois pour les enfants d'un jour à un an ;
de 15 fr. pour ceux d'un an à 2 ans et de 12 francs pour ceux de 2 ans
à 12 ans.

De plus il est accordé jusqu'à 8 vêtures au même enfant
; il reçoit gratuitement les soins médicaux ; les frais d'écolage
restent entièrement à la charge du département ; les nourriciers
peuvent obtenir en outre 2 gratifications de 50 fr. chacune ; la première
s'ils élèvent convenablement un enfant assisté depuis une
époque voisine de sa naissance jusqu'à l'âge de 12 ans,
et la seconde s'ils s'engagent à lui faire apprendre un état lorsqu'il
a dépassé cet age ; enfin, 1e Conseil général se
propose d'accorder des récompenses aux nourriciers qui seraient signalés
pour les soins dont ils auraient entouré nos élèves.


Je vous serai fort obligé, Monsieur le Maire, de rappeler les dispositions
qui précèdent à vos administrés par tous les moyens
de plublicité dont vous disposez. Je vous prie en outre d'user de votre
influence personnelle sur eux, afin qu'il n'hésitent pas à prendre
de nos élèves, et de demander de ma part à MM. les Membres
du comité de patronage de vouloir bien seconder nos efforts.


La santé de ces pauvres enfants, que le malheur de leur naissance
doit rendre si intéressants à vos yeux, exige l'air salubre des
champs, Leur avenir doit se ressentir également du milieu dans lequel
ils sont élevés ; en faisant d'eux d'honnêtes ouvriers agricoles,
on remplacera en partie les bras que l'émigration incessante des campagnes
vers les villes enlève tous les jours à l'agriculture.
L'intérêt
départemental, puisque les frais de séjour à l'hospice
dépositaire sont plus élevés que les prix des pensions,
l'intérêt de l'agriculture, l'intérêt de la société
elle-même sont d'accord pour réclamer le placement des enfants
assistés à la campagne. Je vous serai personnellement obligé,
Monsieurs le Maire, des démarches que vous voudrez bien faire pour atteindre
un but aussi désirable et je vous en remercie à l'avance.


Je dois ajouter qu'il importe essentiellement que nos élèves
soient placés chez des gens honnêtes où ils puissent recevoir
que de bons principes et de bons exemples. Je vous recommande, en conséquence,
de ne délivrer des certificats qu'aux habitants chez lequel l'enfant
doit trouver les soins et la surveillance nécessaires.

Le Préfet,

Mis. DE CHAMBON

Document mis à jour le 01-01-2004
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